La Serbie révise ses lois sur les droits d'accise, marquant ainsi un changement de politique important pour les nouveaux produits du tabac. Le ministère des finances a récemment annoncé des réformes globales qui devraient entrer en vigueur en janvier 2026. Cette décision marque la fin du traitement fiscal préférentiel dont bénéficiaient les produits tels que le tabac chauffé, en alignant leurs taux d'imposition plus étroitement sur ceux des cigarettes traditionnelles. Pour les consommateurs et les fabricants, ces changements vont redessiner le paysage du marché des produits du tabac alternatif dans les années à venir.
Cet article présente les principaux aspects de la nouvelle réglementation serbe en matière de droits d'accises. Nous étudierons les changements spécifiques concernant le tabac chauffé, la shisha et les produits à base d'herbes, nous examinerons l'élargissement de l'assiette fiscale à d'autres produits à base de nicotine et nous discuterons des nouvelles exigences en matière de déclaration destinées à améliorer le respect de la législation. La compréhension de ces réformes est cruciale pour toute personne impliquée dans le marché des produits alternatifs dans la région.
Augmentation des taxes sur les produits du tabac alternatif
La pièce maîtresse de la réforme est l'augmentation substantielle des taxes sur les produits du tabac alternatifs. En vertu de la nouvelle législation, des produits tels que le tabac chauffé (HNB), le tabac à chicha et les produits à base d'herbes médicinales verront leur charge fiscale augmenter de manière significative.
Auparavant, ces produits étaient taxés à 40% du droit d'accise minimum appliqué aux cigarettes traditionnelles. La nouvelle loi supprime ce taux favorable. À partir de 2026, ces nouveaux produits du tabac seront taxés à hauteur de 100% du droit d'accise minimum sur les cigarettes. Ce changement supprime effectivement l'incitation fiscale qui rendait ces alternatives plus abordables pour les consommateurs par rapport aux cigarettes traditionnelles.
L'objectif principal du gouvernement avec cette politique est double. Tout d'abord, il s'agit d'augmenter les recettes de l'État. Alors qu'un nombre croissant de consommateurs passent des cigarettes traditionnelles à ces nouveaux produits, l'État a constaté une baisse correspondante des recettes fiscales. En harmonisant les taux d'imposition, le gouvernement espère récupérer les recettes de ce segment de marché en expansion. Deuxièmement, la réforme s'aligne sur des objectifs de santé publique plus larges en décourageant l'usage de tous les produits du tabac et de la nicotine par une tarification plus élevée.
Élargissement de la liste des produits taxables
Au-delà de l'augmentation des taux sur les produits existants, les réformes élargissent également le champ d'application de la taxe d'accise. Les règlements mis à jour incluent désormais plusieurs catégories de produits qui n'étaient pas taxés de la même manière auparavant.
La liste élargie des biens taxables couvre désormais
- Sachets de nicotine : Ces produits populaires à base de nicotine orale seront désormais soumis à des droits d'accise, ce qui les alignera sur les autres produits de remplacement du tabac et de la nicotine.
- Biocarburants et bioliquides : L'inclusion de ces produits reflète un effort plus large visant à réglementer divers biens de consommation et industriels dans le cadre des droits d'accises.
- Gaz naturel : Comme pour les biocarburants, la taxation du gaz naturel dans le cadre de ce système s'inscrit dans une stratégie fiscale plus large.
En élargissant le filet fiscal, le gouvernement serbe crée une approche plus complète et plus uniforme de la taxation des produits ayant des implications fiscales ou de santé publique. Cette extension permet au système fiscal de s'adapter à l'évolution des habitudes des consommateurs et à l'apparition de nouveaux produits.
Améliorer la conformité fiscale et la déclaration de revenus
Pour soutenir ces changements importants, les réformes introduisent également des exigences plus strictes en matière d'administration et de déclaration. L'objectif est d'améliorer la précision de la perception des taxes et de renforcer le suivi numérique des biens imposables.
Les principaux changements apportés au processus d'établissement des rapports sont les suivants :
- Soumissions plus fréquentes : Les contribuables devront désormais soumettre leurs déclarations de droits d'accises deux fois par mois, ce qui représente une augmentation notable par rapport au calendrier précédent. Cela permet un contrôle plus rapide des obligations fiscales.
- Mise à jour des formulaires de déclaration : Les formulaires de déclaration fiscale ont été révisés pour inclure de nouveaux codes et champs de déclaration. Ces ajouts sont destinés à recueillir des informations plus détaillées sur les produits vendus, afin d'améliorer la précision des données et la traçabilité.
Selon les fonctionnaires, ces mises à jour procédurales sont essentielles pour renforcer le respect des obligations fiscales. L'augmentation de la fréquence et du niveau de détail des rapports permettra au gouvernement de mieux superviser le marché et de s'assurer que toutes les taxes dues sont collectées de manière efficace. Ces mesures sont également alignées sur les objectifs plus larges du gouvernement en matière de numérisation et de responsabilité fiscale.
La voie à suivre pour le marché serbe du tabac
La décision de la Serbie de supprimer les avantages fiscaux accordés aux nouveaux produits du tabac représente un changement majeur dans sa stratégie fiscale et de santé publique. En alignant les taux d'imposition du tabac chauffé, de la shisha et d'autres produits de substitution sur ceux des cigarettes traditionnelles, le gouvernement met tout le monde sur un pied d'égalité et vise à augmenter les recettes de l'État. L'élargissement de l'assiette fiscale et l'introduction d'exigences plus rigoureuses en matière de déclaration soulignent également l'engagement en faveur d'un système fiscal plus solide et plus moderne. Au fur et à mesure que ces réformes se déploient, les consommateurs et les entreprises du secteur des produits alternatifs devront s'adapter à une nouvelle réalité économique.

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